Présentation
Qu’est-ce que l’Ethereum ?
Ethereum est une plateforme open-source qui utilise la technologie blockchain pour créer et exécuter des applications numériques décentralisées, ou « dapps », qui permettent aux utilisateurs de conclure des accords et d’effectuer des transactions directement entre eux pour acheter, vendre et échanger des biens et des services sans intermédiaire. Par exemple, les utilisateurs peuvent contourner les banques pour transférer de l’argent, éviter de faire appel à un avocat pour rédiger un contrat de vente et lancer leur propre site de collecte de fonds pour un projet de crowdfunding plutôt que de passer par un site Internet de crowdfunding.
Ethereum fonctionne via un réseau mondial d’ordinateurs qui travaillent ensemble comme un super ordinateur. Le réseau assemble et exécute des contrats intelligents . Ces applications qui sont, en théorie, indépendantes de toute interférence ou censure d’un tiers, car la blockchain est difficilement falsifiable. De plus les contrats intelligents définissent les règles initiales de la Blockchain ce qui réduit considérablement le risque de fraude, et sont auto-exécutoires, comme un automate ou un distributeur automatique qui exécute numériquement les termes du contrat. Une fois qu’il est prouvé que certaines conditions ont été remplies, comme le transfert d’un paiement, la marchandise est transmise ou rendue accessible à l’acheteur.
La différence entre l’ethereum et internet est que tous ces accords et toutes les données relatives à votre transaction sont stockés dans des grands livres de blockchain individuels, et non dans un entrepôt central comme celui de Google (GOOGL) – Get Alphabet Inc. Class A Report cloud ou Facebook (FB) – Get Meta Platforms Inc., il n’est donc pas aussi susceptible d’être compromis par une violation de données. L’utilisateur a le contrôle de ses propres données.
Qu’est-ce que l’Ether ?
Qu’est-ce que l’Ether ?
L’Ether est la crypto-monnaie permettant d’exécuter et d’alimenter les dapps. Ceux-ci étant coûteux à faire fonctionner, ethereum a donc créé Ether – sa crypto-monnaie – afin d’inciter les programmeurs à exécuter le protocole ethereum sur leurs ordinateurs. Ces programmeurs sont rémunérés en pièces virtuelles d’Ether pour contribuer aux ressources et écrire des applications de qualité afin que le réseau reste sain.
Tout comme les mineurs de Bitcoin sont payés pour maintenir la blockchain de Bitcoin en résolvant des problèmes de calcul qui leur permettent d’ajouter des transactions au grand livre public, les développeurs utilisent également l’éther pour payer la construction et le lancement d’un contrat intelligent sur la plateforme ethereum. Ils reçoivent 3 éthers pour chaque nouveau bloc qu’ils ajoutent au grand livre. L’éther est également destiné aux utilisateurs qui souhaitent accéder aux contrats intelligents sur la blockchain d’ethereum.
L’éther a fait ses débuts lors d’une offre initiale de pièces (ICO) en juillet 2014, à un prix d’environ 40 cents la pièce. À son apogée, la crypto-monnaie a atteint un sommet intrajournalier record de 1 417,38 dollars le 10 janvier, selon CoinDesk.
Le prix de l’Ether a récemment chuté à environ 114 dollars, dans le cadre d’un effondrement des crypto-monnaies qui a réduit son prix de 73 % au cours de l’année écoulée. L’engouement pour les crypto-monnaies en janvier s’est refroidi au milieu d’un flux constant de nouvelles négatives sur la fraude et les vols d’ICO.
Création de l’Ethereum
Pourquoi Ethereum a-t-il été fondé ?
Ethereum a été fondé par le Russe-Canadien Vitalik Buterin, âgé de 19 ans, dont l’intention était de prendre la technologie qui a alimenté la monnaie numérique Bitcoin et de l’utiliser pour tout démocratiser (des organisations, des entreprises, des devises et même permettre aux utilisateurs de créer « votre propre pays avec une constitution immuable »). En mettant la prise de décision et le pouvoir de créer quoi que ce soit et le contrôle économique dans les mains des individus et en le retirant des banques centrales, des entreprises et des courtiers en puissance du monde.
Une difficulté majeure pour l’entreprise a été la critique de la part de ces mêmes entités qui seront perdant si l’utilisation de l’Ethereum se généralise.
En 2013, il a publié un livre blanc exposant ses idées pour l’ethereum et a reçu la prestigieuse bourse Thiel Fellowship pour son travail, ainsi qu’un prix de 100 000 dollars. Ses idées ont attiré d’autres développeurs, comme le Dr Gavin Wood et Joseph Lubin, cofondateurs, qui se sont joints à lui pour lancer une campagne de crowdfunding en juillet 2014.
Ethereum a levé 18 millions de dollars lors d’une vente de masse qui a été la plus réussie de son époque. Sa première plateforme, Frontier, a été lancée en juillet 2015.
Fonctionnement
Comment fonctionne Ethereum ?
Basé sur la technologie blockchain, l’ethereum consiste en une série de documents publics cryptographiques, ou sécurisés, liés entre eux, qui sont tous difficiles à modifier car ils sont estampillés avec les données de l’utilisateur, l’heure et la date, et les changements doivent être approuvés par tous les utilisateurs.
Sur le grand livre, n’importe qui peut créer un contrat financier ou tenir des registres de dette ou de propriété et éliminer le recours à un teneur de registre ou à un agent fiduciaire externe. On parle de transactions « sans confiance » parce qu’il n’est pas nécessaire de faire confiance en contrepartie de la transaction, le contrat étant autoréalisateur.
En raison de sa taille et de sa portée considérables, le principal problème technique d’Ethereum a été la vitesse et le stockage. Il n’a fonctionné qu’avec quelques transactions par seconde, alors que d’autres plateformes de crypto-monnaies sont capables d’en effectuer des centaines. Les utilisateurs se sont plaints de la lenteur des transactions ainsi que des frais important.
Selon un rapport récent citant des sources proches du projet, les développeurs d’ethereum discutent d’une mise à jour qui pourrait renforcer les capacités de la technologie. La mise à jour, connue sous le nom de « ethereum 1x », devrait potentiellement être déployée en janvier 2019, et comprend des changements pour aider à ralentir la croissance de la blockchain ethereum.
Pour que des modifications soient apportées à la plateforme, il doit y avoir un consensus distribué parmi les utilisateurs du logiciel, mais la mise à jour sera peut-être la bienvenue si elle remédie aux plus grandes lacunes de la plateforme ethereum.
Reglementation
Reglementation sur l’Ethereum
L’ethereum est en proie à des préoccupations réglementaires depuis un certain temps, les responsables de la” Securities and Exchange Commission” ayant soulevé des questions sur la nécessité de réglementer l’ethereum en tant que valeur mobilière. L’enquête en cours de la SEC et les enquêtes du ministère de la Justice sur le bitcoin et d’autres crypto-monnaies constituent un autre nuage noir qui plane sur toutes les crypto-monnaies.
L’altcoin a pris un coup lorsque Gary Gensler, un ancien président de la Commodities Futures Trading Commission (CFTC), a déclaré qu’il y a de fortes chances que l’un ou les deux “Ethereum et Ripple” soient des titres non conformes. » Le mot « non conforme » a suscité des inquiétudes, car seuls les courtiers en valeurs mobilières enregistrés seraient en mesure de négocier de l’éther. À l’époque, le rapport a fait plonger l’éther.
Bien qu’ils aient reçu un coup de pouce en juin lorsque le directeur des finances des entreprises de la SEC, William Hinman, a déclaré que l’éther et le réseau ethereum ne constituaient pas des opérations sur titres, les régulateurs n’ont pas encore mis en œuvre de réglementation officielle pour les crypto-monnaies. Bien que la CFTC ait déclaré qu’elle considérait le bitcoin comme une marchandise, l’avenir de la crypto-monnaie reste encore entouré d’incertitudes en raison des multiples enquêtes.
Outre la pression exercée par les régulateurs, le flux constant de critiques émanant des banques, des courtiers et des économistes a contribué à la chute de la crypto cette année.
En juin, par exemple, la Banque des règlements internationaux (BRI), qui regroupe 60 banques centrales ayant beaucoup à perdre si la crypto devait prendre le relais de la monnaie fiduciaire, a publié un rapport cinglant sur les « lacunes » de la crypto, affirmant qu’elle n’est pas évolutive, que sa valeur n’est pas suffisamment stable et que la confiance dans la finalité des paiements de la crypto n’est pas suffisante pour remplacer la monnaie.
La BRI a critiqué le mastodonte énergétique qu’est l’extraction de crypto-monnaies, affirmant qu’à mesure que la taille des grands livres augmente, ils ne pourront pas traiter les transactions, même avec les installations les plus puissantes.
D’autres ont émis l’hypothèse que les crypto-monnaies ne seront pas en mesure de concurrencer les crypto-monnaies en USD ou en EUR une fois que les banques centrales auront décidé d’émettre leurs propres pièces numériques. Ces arguments semblent ignorer l’aspect décentralisation des crypto-monnaies que ses partisans privilégient, ainsi que la confidentialité et l’anonymat qu’elles procurent.
